Savoir ne suffit pas, il faut appliquer.
Vouloir ne suffit pas, il faut agir.
Une référence explicite à Edgar Allan Poe, le maître ; et par la même occasion, un clin d’œil au célèbre cabaret parisien, sa revue, ses poètes, et la radieuse bohème de tout ce petit monde aujourd’hui oublié. Si nous avons préféré le rouge au noir, c’est pour se démarquer certes, c’est une manière aussi de raviver toute cette littérature où le grotesque, l’étrange, l’insolite, le merveilleux, le macabre, l’excen-trique, le fantastique, le décadentisme, le mélancolique, le comique, la bibliophilie, et bien d’autres profondeurs humaines sont à l’honneur.
Le rouge est d’abord la couleur de la passion, du désir, de la joie de vivre : et le rouge est d’autant plus lui-même qu’il se frotte à une certaine noirceur.
Le Chat Rouge est né en 2002. Cette structure initiale, créée par Jean-Luc Catanzano, avait l’ambition de faire exister un livre, Carmélia, premier roman de Gérald Duchemin. Devant le succès rencontré lors des salons du livre, notamment la Comédie du livre (Montpellier, mai 2002), et les coups de cœur des critiques littéraires pour cette œuvre, l’aventure du Chat Rouge continua.
Le deuxième roman de M. Duchemin, L’Échafaud, fut même salué par le magazine LIRE en novembre 2003. Un mois et demi plus tard, une grande partie de l’équipe du magazine fut « remerciée » : Gérald Duchemin affirme qu’il n’y est pour rien…
Dès 2005, les éditions Le Chat Rouge souhaitent publier des écrivains oubliés, méprisés ou sous-évalués, notamment de l’époque du Chat Noir. Une charte graphique est trouvée. Premier volume d’une longue lignée à venir : La Mandragore, contes de Jean Lorrain. Suivront, entre autres, Le Coin des fous de Jean Richepin, Vive la Vie ! d’Alphonse Allais, ou encore Les Poètes maudits de Paul Verlaine.
Depuis, au Chat Rouge, sont publiés trois-quatre titres par an. Par ce rythme champêtre, par notre choix (peut-être provisoire) de nous auto-distribuer, par notre snobisme à ne pas travailler avec Amazon, par notre complète et jubilatoire liberté de publier qui bon nous semble, notre maison d’édition est proche d’une labélisation BIO…